• Les 4 angles morts du débat sur la 5G

     

    Dossier 5G - Fiche 1 :

     

    « Les 4 angles morts du débat sur la 5G »

    En prévision d'un possible débat public et contradictoire à Nantes, s'appuyant sur les réunions prépa-ratoires à ces débats l'Association Résistance 5G de Nantes en a analysé les manques fortuits, ou volontaires. Le public jugera, car lui est souvent moins affligé d'œillères que les technoscientistes.

     

     

    S’agissant de démocratie et de transparence, il faut délimiter les eaux bien troubles entre information argumentée et le plus largement éclairée versus propagande industrielle basée sur le déni ou l’occultation de certaines informations et problématiques non dénuée de conflits d’intérêts à courte vue.

     

    Nous savons très bien comment fonctionne la 5G (la vraie puisqu’on nous propose de la 4G++ en un premier temps ou carrément de la fausse 5G (1)) et connaissons par cœur la propagande des opérateurs. Et justement, cette propagande a bien des failles, ne prend pas en compte tout une série d’impacts, toute la chaîne des tenants et aboutissants, de l’extraction minière jusqu’au rebut après recyclage puisque tout ne sera pas recyclable, loin de là, pour ne parler que de ce seul très gros problème (2).

     

    Il apparaît clairement que la « connaissance technoscientiste » du monde numérique saucissonne le problème. Elle ne veut retenir que quelques aspects d’un tout, en omettant systématiquement des causalités bien réelles, très matérielles, et des conséquences diverses qui pourraient être dommageables, à forte probabilité.

     

    Bien plus que prendre parti « pour » ou « contre », il s’agit de tout mettre sur la table de la discussion quant aux réels enjeux, avantages et risques potentiels qu’une « innovation technologique » peut susciter. Il serait très difficile de revenir en arrière si dégâts il y avait – nous le savons déjà – dans des sociétés et une civilisation mondiale déjà bien malades et dangereusement conflictuelles. C’est donc, plus que jamais, le moment de faire le point en toute conscience des enjeux.

     

    Nous voyons 4 angles morts chez nos promoteurs de « l’innovation techno-numérique » à très forte demande d’énergie dont la 5G est un marqueur et accélérateur:

     

    sur la santé étendue à tout le Vivant, objet de controverse scientifique. Nous retrouvons exactement le même schème historique que pour l’amiante, le tabac, les pesticides, les néoniticotinoïdes, les perturbateurs endocriniens, les particules fines… (3) Le déni sur cette question est et restera officiellement institué au vu des intérêts colossaux en jeu. Alors, toutes et tous seront davantage exposés à
    l’exposome, et pour longtemps.(4)

    Le problème avec la 5G (Thierry Breton nous annonce déjà la 6G…) est que non seulement on va accumuler les fréquences dans notre environnement, mais que l’on va être obligé de monter en puissance d’émission, il ne peut pas en aller autrement. Quant au problème des ondes millimétriques, il n’y a pas tant d’inconnu que cela (4). Savoir que les assureurs ont déjà intégré le fait que de réels problèmes de santé sont désormais à envisager et que cela va finir un jour ou l’autre par basculer dans l’opinion publique comme pour les exemples cités ci-dessus – c’est ce qu’ils ont compris et anticipé (5) ; que la demande civile de transparence et la mise en question d’organismes à fort conflit d’intérêts telle l’ICNIRP (et l’OMS) a commencé (6) ; que la Résolution 1815 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe demandant à baisser le niveau d’exposition aux ondes n’a pas été suivie d’effets et que cela finira un jour ou l’autre par se savoir ; que le problème des électrohypersensibles (EHS), dont le nombre est en augmentation en France et dans le monde, relève d’un grave déni que l’on ne pourra pas continuer à maintenir, alors qu’au nom de l’égalité des territoires et de la « modernité », on vise à supprimer les « zones blanches » (7) ; que le Lancet (8) relayant des méta-études sur le sujet a montré que les études indépendantes des lobbys montrant la nocivité des ondes artificielles pulsées sur le vivant – car c’est très exactement de cela qu’il s’agit – sont de plus en plus nombreuses et majoritaires. Sans parler des DAS des mobiles truqués – problème soulevé aujourd’hui en France et aux États-Unis, pour commencer (9).

    sur une société de surveillance accrue inévitable, sujet de moins en moins controversé (10). Le tout-numérique, véritable sidération magique de notre époque, nous parle de « dématérialisation » et de « nuages » quasi-mystiques (11) quoique bien gris (voire rougeoyants, cf. plus bas). Mais, étendue partout jusqu’au cœur de nos foyers – d’état d’urgence en état d’urgence, de mesures d’exception en mesures d’exception –, comment ne pas avoir conscience que les libertés les plus fondamentales reculent à vitesse grand V dans des États qui se disent démocratiques et libéraux et n’ont de cesse de donner des leçons à ceux qui le sont moins (12). « Vous n’avez rien à cacher ». Si –, notre vie la plus intime ; nous n’avons rien à vous montrer et revendiquons le droit à la déconnexion. La « naturalisation » du développement numérique tentaculaire et du Big Data/Moloch de données, généralement non consenties, considéré comme une évidence de fait, est un réel problème.(13) Les citoyens n’ont aucunement demandé ces « innovations » numériques « progressistes » envahissantes, à grands coups de captation de données les plus personnelles. Tout leur est imposé par une technocratie éloignée de leur existence quotidienne depuis son Olympe lointain, et une sphère politique de plus en plus sous la coupe des lobbys industriels et financiers, et qui a perdu la « confiance » des citoyens alors qu’elle la réclame pourtant à grands coups de slogans (à tous les niveaux). (14) Tous surveillés et suspects, contrôlés pour notre bien, notre sécurité, notre confort individuel, notre santé, notre mobilité, notre pain et nos jeux ? (15) Cela y ressemble de plus en plus.

     

    De nombreux citoyens de Californie, dont nous provient tout le monde du numérique avec un quart de siècle d’avance, sont en train de réagir fortement. Refus à San Francisco des caméras à reconnaissance faciale, refus accru des capteurs communicants, demande d’une école sans écrans et d’abandon des privatisations de l’électricité, un bien commun, à une forte majorité. Pas de doute : nous sommes bien en retard en France et en Europe. Mais il faudrait que « la start-up nation » et l’Europe (avec M. Breton à sa tête = « pantouflage » du public au privé : Orange - Banque Rothschild – Atos (16)) ne s’alignent pas, pour rattraper leur « retard », sur le modèle chinois. Ne serait-ce pas là une bonne question ? (À noter que, heureusement, des ingénieurs, des designers, commencent, ici et là, à prendre conscience du problème et commencent à sortir de leur « boîte numérique » (2)).

     

    sur la nécessité pour une couverture globale, planétaire, de milliers de satellites en basse orbite au grand dam des sciences de l’espace. On nous objecte : rien à voir avec la 5G, en tant que telle, dans nos villes aujourd’hui. Mais c’est déjà en cours pour les Américains (au moins). Et pour nous, demain ou après-demain, c'est-à-dire très vite et très probablement.Quant à la 6G, déjà envisagée comme une suite logique et immédiate à la 5G, savoir que MM. Charles Michel et Thierry Breton réclament l’envoi de satellites européens car nous sommes encore « en retard » sur les autres (les Chinois ont déjà commencé). Il s’agira de couvrir TOUS les territoires, forêts et océans, et de pallier l’engorgement prévisible des multiples tuyaux terrestres dans nos mégalopoles. Sur ce point, il ne peut y avoir controverse : connaissance scientifique (astronomes, astrophysiciens, météoro-logues) versus technoscience (relevant d’un aveuglement fonctionnel, positiviste, déterministe, systémique, d’un savoir-faire qui ne se préoccupe nullement des conséquences induites ?) (17); ( business and effects of new technologies as usual)

     

    sur la matérialité du numérique : extractivisme minier hyper-polluant dans des conditions insoutenables, physiquement, matériellement et moralement, loin de nos yeux rivés sur nos écrans, cause de guerres déjà, notamment en Afrique (17) ; épuisement de terres rares nécessaires au numérique high tech dont 3 ou 4 essentielles viendraient à manquer assez vite (18) : tout ceci sous la coupe de la Chine qui les transforme à plus de 90 %. Nos politiques ont-ils vraiment conscience de ce danger ? Évidemment non, ce qui est plus qu’inquiétant.

     

    Il est à noter que le livre de Guillaume Pitron : La guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique (20) a été préfacé par Hubert Védrine, diplomate et ancien Ministre des affaires étrangères.

     Mais peut-être que Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète qui vassalise la NASA, et donc l’État américain, encore première puissance mondiale, trouvera-t-il sur Mars les minerais qui viendront à nous manquer pour notre pollution numérique 24. Ainsi la colonisation de l’espace remplacera-t-elle ironiquement celle du XVIII°, berceau de notre idée du « progrès ». Et comme les ressources de notre planète sont « finies », on le sait et l’entend très hypocritement répété, que les ressources de l’électronumérique auront usé notre planète jusqu’à la corde de la biodiversité, peut-être trouveront-ils ailleurs dans l’espace un monde « ilimité » à la hauteur de leur démesure (mais là-bas, ce ne sera pas terrible pour la biodiversité). Nos anciens Grecs appelaient ça l’hubris. L’hubris pour une idéologie du « progrès », sans plus de CONSCIENCE, multipliant les « projets »les uns après les autres, de plus en plus vite, mu par un déterminisme aveugle et mortifère abusant d’une technologie aux pouvoirs magiques.

    Il n’y a pas que les fréquences, les antennes, les terminaux et objets connectés qu’on empile et accumule massivement pour des changements continus sur fond d’obsolescence programmée, mais aussi l’ancien extractivisme fossile (pétrole, gaz, charbon) auquel s’ajoute le nouveau (métaux et terres rares), tout aussi fossile. Nous n’avons jamais autant retiré de ressources de la terre qu’en 2019 jusque vers l’épuisement (19, 20). Est-ce raisonnable ? Bien sûr que non.

     

    La 5G, avec son monde de milliers d’objets connectés, de Big data énergivore, ne va pas dans le sens de la sobriété et du tri sélectif numériques auxquels nous sommes désormais obligés avec l’urgence climatique : « Le déploiement de la 5G est à remettre dans le contexte d’une croissance exponentielle des usages numériques dont les effets sur le climat sont maintenant notoires. Alors que l’urgence commande de limiter drastiquement nos usages numériques, la 5G nous éloigne à toute vitesse de cet objectif » (21).

     

    Les politiques trouveront-ils un peu de lucidité quant à cette mutation ? Ne serions-nous pas passés de l’euphorie des années numériques qui ont pu apporter de l’accès à l’information et à la culture, de réels avantages et commodités, voire de réelles libertés, à l’addiction accélérée et inconsciente de ces dernières années vers un très possible asservissement généralisé (22) ? En plus d’une aberration écologique, énergétique, d’une fragilité de nos systèmes hyperconnectés et d’un risque sanitaire que l’on ne pourra nier ou minimiser trop longtemps ?

     

    Entre les impératifs de la COP 21 et la 5G et le monde qu’elle annonce, il faudra donc choisir et rester cohérent avec la plus grande conscience, honnêteté et indépendance de jugement dans la décision politique.

     

    On peut alors comprendre les évitements de toutes sortes à instaurer un vrai débat démocratique en ayant mis TOUT sur la table.

     

    N’en déplaise aux prometteurs du « tout-numérique » et du « solutionnisme technologique », à nos startuppers et gens du numérique français et européens, toujours « en retard » par rapport aux Américains et aux Chinois quant à « l’innovation » – qui prétendent régler nos problèmes sociétaux, énergétiques et environnementaux –, les points concernant les ressources, l’extractivisme minier ainsi que l’irresponsable massacre de l’espace en cours, sont IRRÉFUTABLES. On ne peut continuer à nier ainsi les faits, le réel, en une fuite en avant coupée de toute raison et vision globale des enjeux. Ils s’arrangeront pour aménager à la marge des solutions numériques (on nous parle de « puces low tech » et de « contrôle des usages » dans un système réticulaire et maximisé qui pousse à toutes les addictions…). Ils sauront orienter le problème d’un débat citoyen nécessaire sous des angles limités selon les intérêts à court terme de chacun : l’économie facilitée par le tout-numérique, la vélocité des échanges de données, la « fracture numérique », l’égalité ou non des territoires… Cela est déjà complexe, vu la technologie expérimentale, mais très restrictif face à la gravité d’autres enjeux que l’on ne veut surtout pas voir car bien dérangeant pour beaucoup trop de personnes, bien peu conscientes, dépassées par les enjeux multiples, ou immédiatement intéressées mais à courte vue. Or il en va du sort d’une civilisation à l’échelle mondiale comme de celui de Gaïa, notre Terre commune à tout le Vivant. Et il faut donc, de toute urgence, que chacun fasse tomber les œillères de ses intérêts particuliers pour le bien commun, à commencer par notre pays et nos territoires.

     

    D’ailleurs, un réseau si sophistiqué et centralisé, réticulaire universel, risque de pousser à la concentration urbaine et à la métropolisation (23). Est-ce un « progrès » pour l’équilibre de nos territoires ? Nous sommes en droit d’en douter, à moins d’accepter que nous vivions tous dans des mégalopoles les plus inégalitaires, les plus inhumaines, et dans l’artificialité la plus complète.

     

    Enfin, une technologie, quelle qu’elle soit, à fort impact social et environnemental, n’est « ni positive, ni négative, ni neutre ». Le 3ème terme étant systématiquement dénié ou occulté malgré ce que nous disent épistémologues des sciences et historiens des techniques (24).Il s’agit donc de débattre véritablement sur le fond d’enjeux complexes en n’essayant pas de se dédouaner par l’astuce désormais usée d’une pseudo-« démocratie participative » ou d’une « co-construction » qui ne peut plus leurrer les citoyens informés.

     

    Association Résistance 5G – Nantes

     

     

     

    (1) cf. Yan Serra, Le MagIT : https://www.lemagit.fr/actualites/252495071/En-trois-mois-les-operateurs-ont-deja-installe-7929-fausses-antennes-5G

    (2) cf. La Controverse de la 5G de Gauthier Roussilhe ; « Stopper la 5G – partage, prise de conscience » par des cadres de l’opérateur Orange ; Guillaume Pitron (ouvrage cité) ; Philippe Bihouix (ouvrages cités).

    (3) L’effet de financement ou « funding effect » (« effet de financement ») est connu. Les auteurs d’un article scientifique doivent y mentionner leurs éventuels conflits d’intérêts. Ils le font en général, mais pas toujours ou très incomplètement. Le livre de Stéphane Foucart La fabrique du mensonge ; comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger, Folio 2013, en donne de nombreux exemples. À quoi s’ajoute la méthode voisine, pratique coutumière des industriels, « la fabrique du doute » : le financement de scientifiques ou d’organismes complices soi-disant « indépendants » pour tenter de discréditer les études réellement indépendantes pouvant desservir leurs intérêts.

    (4) Contrairement à ce que dit l’ANSES, les effets des ondes millimétriques sont documentés dans la littérature scientifique, notamment par les armées (confidentiel, mais certains documents ont été déclassifiés). Et ce n’est pas rassurant :

    https://zero5g.com/.../1972-naval-medical-research.../

    https://zero5g.com/wp-content/uploads/2017/08/750271.pdf ; Rapport du Dr. Richard Albanese de la base aérienne de Brooks en liaison avec PAVE PAWS rapporté dans Microwave News en 2002 : « Lorsque des impulsions électromagnétiques extrêmement courtes pénètrent dans le corps, il se passe quelque chose d'autre : les charges mobiles elles-mêmes deviennent de petites antennes qui rayonnent le champ électromagnétique et l'envoient plus profondément dans le corps. Ces ondes ré-irradiées sont appelées « précurseurs de Brillouin ».

    Cf. aussi « Les Radars civils et militaires et la 5G », source : Pierre Le Ruz, Docteur en
    physiologie animale, ancien Président du CRIIREM, qui rapporte que le problème a été
    publiquement abordé, et communément, par des organismes nationaux et internationaux :
    « Dans le cadre des études sur les Radars et leur fréquence par la DGRST et la DRFT du
    Ministère des Armées, les différentes fréquences Radars sont répertoriées comme appartenant à la future 5G :

    - Dès 1980, le symposium international « Electronics Waves ans Biology » de Jouy-en-Josas
    organisé par l’Union Radio Scientifique Internationale (URSI), le CNRS, l’International Radiation Protection Association (IRPA), la Bioelectromagnetics Society (RMS, USA) et l’OMS, faisait état de résultats alarmants concernant les effets athermiques des rayonnements émis par les Radars. Le Bureau international du Travail (BIT) de Genève dans son opuscule 57 sur la protection des travailleurs contre les rayonnements des hyper-fréquences des Radarsindiquent que les effets athermiques probables chez l’homme correspondent à ceux prouvés par l’expérimentation animale, notamment pour ce qui est des impacts sur l’œil, l’audition, sur la reproduction et les effets génétiques. Finalement le BIT concluant que les effets observés et les effets probables doivent être considérés comme dangereux et donc que la sécurité sanitaire devait être renforcé par un facteur additionnel.
    Aujourd’hui, le Rapport de l’Ambassade américaine à Moscou est déclassifié. Il révèle que les employés avaient été exposés chroniquement pendant 9 heures par jour à de faibles signaux radars allant de 9 à 10 V/m. (…)
    Les fréquences émises par la 5G sont très proches des fréquences émises par l’aéronautique,
    l’aérospatiale, la navigation maritime, les satellites et les Radars météorologiques. Des
    possibilités de dysfonctionnements CEM impliquant des phénomènes de résonance sont
    prévisibles et doivent être prises en compte. De plus, des appareils électriques et électroniques fonctionnant dans l’environnement proche peuvent être aussi affectés, comme les appareils d’assistance médicale tels que stimulateurs cardiaques ou pacemakers, pompes à médicaments, dispositifs intracrâniens et auditifs… »

    Communication le 20.01.2021 du Dr Dominique Tripodi, MD, PhD en biologie de la Santé, chef de service Pathologies Professionnelles et Environnementales au CHU de Nantes : « Il apparaît dans le rapport préliminaire issu des groupes de travail que « les ondes de haute fréquence de type 5G passeront moins la barrière cutanée »; ceci est décrit sous l’appellation « effet de peau ou effet Kelvin », théorie sous tendue des modélisations mathématiques de pénétration des CEM à travers les métaux et les tissus biologiques par extrapolation; or : a) la peau au niveau de l’épiderme (couche la plus superficielle) contient des cellules jeunes immatures et matures : kératinocytes, mélanocytes, et peut contenir des cellules de l’immunité, globules blancs, lymphocytes (CD4, CD8), cellules dendritiques qui peuvent rejoindre la circulation générale, les ganglions lymphatiques, qui pourraient subir des effets des RI et RNI ; b) les CEM de hautes fréquences, qui passeront à travers la couche épidermique, entreront en résonance avec notre matériel génétique dont la taille est de l'ordre du nanomètre. Pour information, la taille d'un chromosome humain est d'environ 7 micromètres, un gène peut mesurer 1 à 10 nm, 0.34 nm séparent deux nucléotides; par comparaison un virus tel le coronavirus mesure environ 120 nm. L’épaisseur de l’épiderme humain est quant à elle de 40 µm à 6 mm selon sa localisation anatomique. Il s’agit d’éléments de réflexion qu'il faudra approfondir. »

    Il ne s’agit donc pas d’un simple contact ("thermique") à la surface de notre peau…

     

    (5) Groupe des Assurances franco-suisses (rapport de 1997) ; « On doit à présent s’attendre, sur la base des connaissances actuelles, à la possibilité que les champs électromagnétiques se révèlent plus dangereux qu’on ne l’imaginait, suite aux résultats de la recherche scientifique ; s’attendre à ce que les champs électromagnétiques de faible intensité puissent, contre toute attente, s’avérer dangereux – tout comme les fibres d’amiante se sont révélées nocives au fil des ans » ; Rapport de la Lloyds of London (réassureur), 2010 : « Le danger avec les champs électromagnétiques et les rayonnements radiofréquences est que, comme l'amiante, l'exposition à laquelle les assureurs sont confrontés est largement sous-estimée et pourrait croître de façon exponentielle et être avec nous pour de nombreuses années. » La Lloyds préconise donc aux assurances de ne pas couvrir les demandes d'indemnisation liées aux rayonnements radiofréquences.

     

    (6) cf. le Rapport auprès du Parlement européen des députés Michèle Rivasi et Klaus Buchner : ICNIRP : Conflits d’intérêts, 5G et Capture réglementaire, juin 2020 : https://www.michele-rivasi.eu/wp-content/uploads/2020/06/ICNIRP-rapport-FR-FINAL-JUIN-2020.pdf

    (7) Si la controverse scientifique porte sur le fait de savoir si les ondes et champs électromagnétiques et radiofréquences, s’accumulant dans notre environnement, sont « cancérigènes peut-être » (catégorie 2B, officiellement aujourd’hui) ou visant à passer en 2A ou même 1 comme des chercheurs du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) le pensent, on ne peut nier la réalité (en partie reconnue) de l’électrohypersensibilité. L’ANSES a fini par reconnaître qu’il y a plus de 3 millions d’EHS en France. Il y en a beaucoup plus dans d’autres pays comme à Stockholm, par exemple (ville-test d’Ericsson, ce n’est peut-être pas un hasard). Ceci est dû à la « mobilité numérique » : prolifération des antennes-relais, mobiles, wifi, bluetooth, capteurs communicants imposés etc. C’est donc le problème de santé publique le plus actuel s’ajoutant aux autres nombreux toujours plus ou moins dans le déni : particules fines, pesticides etc. Comme les gens ne tombent pas comme des mouches, tout comme les fumeurs, les citadins, les mangeurs de nourriture industrielle etc., et comme il s’agit d’une addiction collective, il est normal que les lobbys cultivent ce déni. Nous ferons remarquer que ce déni est, hélas, partagé par certains critiques de la 5G. Tant qu’eux ou leurs proches ne sont pas atteints, ils fermeront les yeux et ne tiendront surtout pas à faire un effort d’information. Difficile de ne pas voir que nous sommes tous, plus ou moins, dans la sidération magique du tout-numérique dont l’instrument-clé est le mobile.

     

    Il faudra donc impérativement que les territoires, les départements, réservent des zones blanches.

     

    Rappelons ce point de la la Résolution 1815 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui recommande aux États membres : « 8.1.4 de porter une attention particulière aux personnes « électrosensibles » atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des « zones blanches » non couvertes par les réseaux sans fil ».

    Cest donc un devoir de protection sanitaire pour les pouvoirs publics.

     

    (8) cf. https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196%2818%2930221-3/fulltext ; les dernières méta-études sur le sujet dont : https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/ehp.9149

     

    (9) cf. Phonegate du Dr Arazi ; Chicago Tribune ; Le Département de la Justice californienne.

     

    (10) cf. Shoshana Zuboff ; la Quadrature du net ; le rapport du Cabinet Gartner, entre autres.

     

    (11) « L’écologie numérique rejoue la fiction de l’énergie pure et immaculée que jouait au XIX° siècle l’électricité. » La servitude électrique, du rêve de liberté à la prison numérique, Gérard Dubey & Alain Gras, Seuil Anthropocène, janvier 2021.

     

    (12) cf. Sans la liberté, François Sureau, Tracts Gallimard, 2019.

     

    (13) « D’une certaine manière, la fée numérique promet à peu près la même chose que sa mère, la fée électricité. Elle entretient et nourrit la même illusion d’un monde hors-sol enfin délivré des pesanteurs terrestres et de ses pollutions. (…) Avec le numérique il s’agit cette fois de conformer l’existence tout entière à cette abstraction en nourrissant l’illusion d’une vie hors-sol, de surcroît durable. Les conséquences d’une telle « décision» hypothèquent l’avenir de la Terre, bien entendu, mais aussi, de façon plus tangible et immédiate, le principe même de liberté à la source de tout monde humain et de toute culture. En s’emparant de la sphère sociale et des relations interpersonnelles, l’hyperconnexion numérique a peu à peu annexé ce qui restait encore en marge des grands systèmes techniques. Le mystère de la fée électricité n’a fait que s’épaissir un peu plus et se refermer sur lui-même. » Gérard Dubey & Alain Gras (ouvrage cité).

     

    (14) « Se dessine ainsi un avenir préparé dans des officines où le mot « liberté » n’a pas cours car règne la sainte innovation, telle la 5G contre laquelle il est interdit de protester au nom d’un vain progrès que personne n’ose plus définir. La croissance n’est plus que le spectre famélique d’une belle idée, le progrès, imaginée par la raison humaniste au début de cette histoire de l’Anthropocène. Et derrière les besoins satisfaits, se cache maintenant de manière insidieuse des moyens de contrôle social. Comme l’avait déjà prévu Hanna Arendt, public et privé se confondent. Ce mouvement accompagne aussi un réarmement mondial ou ladite intelligence artificielle fera naître dans la nuit de la conscience citoyenne, de nouveaux monstres terrifiants. », idem.

     

    (15) cf. le documentaire d’Arte 7 milliards de suspects : https://www.arte.tv/fr/videos/083310-000-A/tous-surveilles-7-milliards-de-suspects/

     

    (16) cf. 5G mon amour, Nicolas Bérard, Le Passager clandestin/L’Âge de faire, 2020

     

    (17) cf. Appel de 2000 astronomes et de l’Union astronomique internationale pour la protection du ciel :

     

    https://astronomersappeal.wordpress.com/?fbclid=IwAR0aYFp4cxE1E84zis7Qt4p1kum3qe_EuK43gINN8_ZJbrxkuETlsBvDgWA ; « La planète entière dans une bulle électromagnétique 5G ? »:https://www.youtube.com/watch?v=dBnfOxI2nOk ; https://www.lemonde.fr/blog/autourduciel/tag/appel-des-astronomes-et-de-lunion-astronomique-internationale/

     

    (18) https://www.portablesdusang.com/ ;

    https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=kf2udOxd5VA : Du sang dans nos cellulaires Radio Canada/TV5/RTS ; China Labour watch ; Rapport Amnesty international, janvier 2016 ; Guillaume Pitron (ouvrage cité) ; On achève bien les enfants, écrans et barbarie numérique, Fabien Lebrun, Le Bord de l’eau, 2020.

     

    (19) cf. Philippe Bihouix : L’Âge des low tech ; Le bonheur était pour demain, Anthropocène, Seuil.

     

    (20) « La transition énergétique et numérique va encore nécessiter la mise en service de constellations de satellites (…), des légions de supercalculateurs pour analyser le déluge de données (…), des millions de terminaux informatiques, quantité de stockage de données, des milliards de tablettes, smartphones et autres objets connectés dont il faudra recharger les batteries… La prétendue marche heureuse vers l’âge de la dématérialisation n’est donc qu’une vaste tromperie. (…) Peut-être à cause de la formidable erreur originelle dont nous semble pâtir la transition énergétique et numérique : elle a été pensée hors-sol.(…) En exigeant de la terre un nouveau tribut, nous remplaçons notre dépendance au pétrole par une autre accoutumance, celle aux métaux rares… Au fond, nous ne réglons en rien le défi de l’impact de l’activité humaine sur les écosystèmes ; nous ne faisons que le déplacer. » La guerre des métaux rares, Les Liens qui libèrent, 2018

     

    (21) cf. Yaël Benayoun & Irénée Régnault : Technologies partout, démocratie nulle part, Fyp, 2020.

     

    (22) cf. La Siliconisation du monde et L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle, Éric Sadin, L’Échappée, 2016 et 2018.

     

    (23) cf. Les métropoles barbares, Guillaume Faburel, Le passager clandestin, 2018.

     

    (24) cf. Melvin Kranzberg, David Noble, François Jarrige, entre autres.

     


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