• VIVRE, ou faire vivre le numérique ?

    L'électricité est sans doute un bon serviteur. N'est-elle pas devenue, pour trop de technocrates, Le Grand Maître auquel il faut tout passer parce qu'il résoudra tout, y compris et surtout ses propres aberrations ? Ne devrait-on pas, au contraire, tirer la Grande Cloche d'Alarme, afin de se concerter pour tout remettre à plat avant qu'il ne soit vraiment trop tard ?

    Avec des copains à l’international, justement, nous sommes en train de combattre l'électronumérique, TOUT l'électronumérique.

    Qu’on ne s’y trompe pas : à l’heure où les mises en garde se multiplient pour promouvoir la sobriété énergétique, se multiplient les applications gourmandes en électricité. Fermes d’ordinateurs colossales, capables d’évacuer la chaleur produite en chauffant des immeubles, voire des quartiers entiers, antennes émettrices par centaines de milliers, capteurs divers par milliards, et aussi des voitures électriques qui sont des gouffres à énergie, de qui se moque-t-on ? Tout passe par l’électronumérique. Y compris bien entendu les ondes artificielles électromagnétiques pulsées.
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    C’est au point que par exemple un fermier a réussi tout récemment à gagner un procès parce que ses vaches produisaient moins de lait, voire mouraient à la suite de l’implantation d’une antenne. L’humain aussi, est un mammifère, que je sache. L’électronumérique tue le vivant. Des désordres assez similaires ont correspondu à la mise en place de nouvelles lignes à haute tension. Et tout cela pourquoi ?

    La grande propagande y compris gouvernementale a été que l'électro-numérique allait tout résoudre, grâce à des "systèmes experts", des "robots", et autres applications. Que constate-t-on ? Beaucoup de "moins jeunes" sont perdus dans un monde qui affecte de les oublier soigneusement. Grâce à l’automation, là dans un bourg où il y avait plusieurs commerces, ils sont fermés en raison de l’implantation de "grandes surfaces" placées trop loin pour qui est à pied ou même en vélo, "grandes surfaces" où de plus en plus c’est le client qui fait le boulot sauf quand "ça marche pas" (et c’est souvent en panne). Tout devient "virtuel", c’est-à-dire que là où il y avait un sympathique vendeur, ou un postier, il n’y a plus que d’arides applications "expertes", mais limitées à l’intelligence de celui qui les a écrites, avec des aberrations qui font qu’on est bloqué. En fait tout est déporté (moyennant les pertes de transport, ne l’oublions pas) dans ces fameuses fermes d’ordinateurs quelque part, peut-être à des centaines de kilomètres quand ce n’est pas plus.

    Les voitures ? Autrefois chaque mécano de village pouvait vous dépanner, aujourd’hui c’est "l’électronique" qui commande tout dans des boîtes noires rebutantes, où trop souvent ce sont des codes spéciaux à une marque qui obligent à aller encore plus loin pour trouver "la" valise de diagnostics adéquate. On marche sur la tête, non ?

    Si vous vous adressez à ces super-fanas du tout-numérique pour tenter d’expliquer vos doléances, avec des étoiles dans les yeux ils vont vous vanter les pseudo-avantages du système, où tout est automatique, où tout va très bien. Il ne restera qu’à leur répondre : « Mais si tout va si bien, que l’énergie ruisselle partout (avec un tiers des réacteurs nucléaires à l’arrêt pour panne ou maintenance), très bientôt c’est VOUS qui allez être remplacé (avantageusement ?) par un robot »......

    Forçons le trait. Tout ce bazar nouveau est fabriqué grâce une industrie extractive de plus en plus diversifiée, qui oblige à collecter des minéraux souvent très rares dans le monde entier, avec des moyens énormes pour arracher quelques grammes à des dizaines, des centaines de kilos de minerais, le plus souvent dans des conditions atroces. Comme ceux qui font cela sont très peu payés, même leurs enfants s’y mettent pour aider à simplement survivre. Comme les moyens sont très difficiles, les gens meurent des produits employés, arsenic, acides violents, mercure, qui polluent les rivières... puis tous ces métaux sont transformés, en Chine de préférence (oui, c’est ainsi), avec à nouveau des conditions de travail très dures y compris pour les enfants.

    Un simple smartphone comporte quelque chose comme 50 à 70 éléments, et en particulier à peu près 50 "terres rares" selon la classification de Mendeleiev, et métaux rares ou très rares selon les modèles, dont presque rien n’est récupérable (certains sont présents en milligrammes) alors qu’au départ ce sont pas loin de deux cents kilos qui ont été arrachés à la roche pour un seul appareil (disons 170 Kg).

    S'il fallait les porter sur son dos...

    VIVRE, ou faire vivre le numérique ?

    Vive le numérique ! Gourmand, voire très gourmand en énergie, il s’ajoute à tous les autres besoins en énergie qui, ne nous leurrons pas, ne seront en rien économisés : il s’agit là d’une surcouche, et non d’un progrès dans l’économie de moyens. Donc, connaissant tout cela, il va falloir choisir : continuer toujours plus fort, toujours plus haut, toujours plus.... plouf ! ou réfléchir aux moyens vrais de VIVRE, et non de faire vivre une industrie toujours plus avide. Il n’est pas tout-à-fait trop tard.

     Jean-Claude R5GN

    (illustration exclusive Erby)

     

    Electricity is undoubtedly a good servant. Hasn't it become, for too many technocrats, the Grand Master to whom everything must be handed over because it will solve everything, including and especially its own aberrations? Shouldn't we, on the contrary, pull the Big Alarm Bell, in order to get together to put everything back on track before it's really too late?

    With friends at the international level, we are fighting digital, ALL digital.

    Make no mistake: at a time when warnings are multiplying to promote energy sobriety, electricity-hungry applications are multiplying. Colossal computer farms, capable of evacuating the heat produced by heating buildings, or even entire neighborhoods, transmitting antennas by the hundreds of thousands, various sensors by the billions, even electric cars that are energy pits, who are we kidding? Everything goes through the electronic-digital system. Including, of course, the pulsed electromagnetic hard waves.
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    It is to the point that, for example, a farmer has just recently succeeded in winning a lawsuit because his cows were producing less milk, or even dying, following the implantation of an antenna. The human being is also a mammal, as far as I know. Electronumerics kills the living. Quite similar disorders corresponded to the installation of new high voltage lines. And why all this?

    The great propaganda, including governmental propaganda, was that digital technology would solve everything, thanks to "expert systems", "robots", and other applications. What do we see? Many "not so young" people are lost in a world that affects to forget them carefully. Thanks to the automation, there in a village where there were several shops, they are closed because of the implantation of "big surfaces" placed too far for who is on foot or even in bicycle, "big surfaces" where more and more it is the customer who does the job except when "it doesn't work" (and it is often in breakdown). Everything is becoming "virtual", that is to say that where there used to be a friendly salesman, or a letter carrier, there are now only arid "expert" applications, but limited to the intelligence of the person who wrote them, with aberrations that make you get stuck. In fact, everything is deported (with transport losses, let's not forget) to these famous computer farms somewhere, maybe hundreds of kilometers away, if not more.

    The cars? In the past, any village mechanic could help you out, today it's the "electronics" that controls everything in those annoying black boxes, where too often it's the special codes of a brand that force you to go even further to find "the" adequate diagnostic suitcase. We are walking on our heads, aren't we?

    If you go to these super-fanatics of the all-digital world to try to explain your complaints, they will praise the pseudo advantages of the system, where everything is automatic, where everything is fine, with stars in their eyes. The only thing left to do is to answer them: "But if everything is going so well, if energy is flowing everywhere (with a third of the nuclear reactors shut down for breakdowns or maintenance), very soon it will be YOU who will be replaced (advantageously?) by a robot" ......

    Let's force the line. All this new junk is made thanks to an extractive industry more and more diversified, which forces to collect minerals often very rare in the whole world, with enormous means to extract a few grams to tens, hundreds of kilos of minerals, most often in atrocious conditions. As those who do this are paid very little, even their children take up the work to help them simply survive. As the means are very difficult, people die from the products used, arsenic, violent acids, mercury, which pollute the rivers... then all these metals are transformed, preferably in China (yes, that's how it is), with again very hard working conditions including for the children.

    A simple smartphone contains something like 50 to 70 elements, and in particular about 50 "rare earths" according to Mendeleiev's classification, and rare or very rare metals depending on the model, of which almost nothing is recoverable (some are present in milligrams), while at the beginning, not far from two hundred kilos have been extracted from the rock for a single device (let's say 170 Kg).

    If you had to carry them on your back...

    Long live digital! It is energy-intensive, even very energy-intensive, and adds to all the other energy needs which, let's not delude ourselves, will not be saved in any way: it is an overlay, not a progress in the economy of means. So, knowing all this, we will have to choose: to continue always stronger, always higher, always more .... plouf! or to think about the real means to LIVE, and not to make live an industry always more greedy. It's not too late.

    Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)


  • Commentaires

    1
    Samedi 28 Mai 2022 à 07:29

    Salut Babel. Superbe illustration d'Erby. Tout est fait pour nous rendre Zombie. Dans notre quartier nous sommes seuls à avoir refusé le compteur  Linky. Malgré le fait que nous avions collé une affichette sur le placard du compteur (pas de Linky ici !), j'ai surpris deux employés d'une entreprise sous-traitante essayant de me coller le compteur d'office. Je les ai chassés. Depuis nous relevons nous-même le compteur et transmettons les chiffres par téléphone. Ils ne se déplacent plus pour le relevé. Encore une contrainte pour nous pourrir la vie. C'est la robotisation et la mise au pas globale. 

    2
    Samedi 28 Mai 2022 à 07:50

    Ah mon pauvre Rodo.... s'il n'y avait que le Linky ! mais tu as pu prendre connaissance de tout cet enchevêtrement de contraintes terribles, qui prend le nom d'exposome.... et les plus jeunes seront bien plus et bien plus longtemps exposés que nous qui avons connu un monde tellement plus agreste !

    Rester le plus libre possible vis-à-vis de ces contraintes a un coût terrible. Je suis heureux de constater chez mon fils, que tu connais, une liberté qui perdure, alors que chez bien d'autres l'esclavage est bien implanté.

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