• Nous avons abondamment amélioré ce dossier, en vue d'une diffusion internationale. Désormais c'est la dernière ligne droite, et ici pour rendre le document moins lourd  nous avons divisé en deux fichiers, inséparables cependant : l'analyse, avec des numéros de référence nombreux, et la bibliographie auxquels se rapportent ces numéros, bien plus riche que ne l'admettent les partisans du tout-numérique, et qui répond à toutes les questions.

    Nous allons rappeler ici l'analyse.  Le tout est réuni dans un dossier compressé :

    https://ti1ca.com/xoak5gui-5G-les-4-angles-morts-5G-les-4-angles-morts.zip.html

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    Dossier 5G :

    Les 4 angles morts du débat sur la 5G (*)

    S’agissant de démocratie et de transparence, il faut délimiter les eaux bien troubles entre information argumentée et le plus largement éclairée versus propagande industrielle. Celle-ci est basée sur le déni ou l’occultation de certaines informations et problématiques non dénuée de conflits d’intérêts à courte vue. Nous savons très bien comment fonctionne la 5G (la vraie puisqu’on nous propose de la 4G++ en un premier temps ou carrément de la fausse 5G) (1). Nous connaissons par cœur la propagande des opérateurs. Et justement, cette propagande est argumentativement bien légère, a bien des failles, ne prend pas en compte tout une série d’impacts, toute la chaîne des tenants et aboutissants, de l’extraction minière jusqu’au rebut après recyclage puisque tout ne pourra être recyclé, loin de là, pour ne parler que de ce seul et bien sale problème (2).

    Il apparaît clairement que la “connaissance technoscientiste ” du monde numérique a tout intérêt à saucissonner les problèmatiques essentielles. Elle ne veut retenir que quelques aspects d’un tout, en omettant systématiquement des causalités bien réelles, très matérielles, et des conséquences diverses qui pourraient être dommageables, à forte probabilité. Bien plus que prendre parti “pour” ou “contre”, il s’agit de tout mettre sur la table de la discussion quant aux réels enjeux, avantages et risques potentiels qu’une “innovation technologique” peut susciter. Il serait très difficile de revenir en arrière si dégâts il y avait – nous le savons déjà – dans des sociétés et une civilisation mondiale déjà bien malades et dangereusement conflictuelles, sur une planète tout aussi malade de nos excès. C’est donc, plus que jamais, le moment de faire le point en toute conscience sur les enjeux gravissimes .

    Nous voyons au moins 4 angles morts chez nos promoteurs de “l’innovation électronumérique” à très forte demande d’énergie dont la 5G est un marqueur et accélérateur :

    sur la santé étendue à tout le Vivant, objet de controverse scientifique. Nous retrouvons exactement le même schème historique que pour l’amiante, le tabac, les pesticides, les néoniticotinoïdes, les perturbateurs endocriniens, les particules fines…(3) Sur la question des ondes, ne sommes-nous pas entrés dans l'ère du "négationnisme" sanitaire institué à coups répétés de "non prouvé" faisant fi des principes de prévention et de précaution ? Le déni sur cette question est et restera, sans aucun doute, officiellement ancré au vu des intérêts colossaux en jeu. Alors, toutes et tous seront davantage sujets à l’exposome, et pour longtemps (4).

    Le problème avec la 5G (Thierry Breton, du plus haut de l’Europe, nous annonce déjà la 6G…) est que non seulement on va accumuler les fréquences dans notre environnement, mais que l’on va être obligé de monter en puissance d’émission, il ne peut en aller autrement. Quant au problème des ondes millimétriques, il n’y a pas tant d’inconnu que cela (5). Savoir que les assureurs ont déjà intégré le fait que de réels problèmes de santé sont désormais à envisager et que cela va finir un jour ou l’autre par basculer dans l’opinion publique comme pour les exemples cités ci-dessus – c’est ce qu’ils ont compris et anticipé (6) ; que la demande civile de transparence et la mise en question d’organismes à fort conflit d’intérêts telle l’ICNIRP (et l’OMS) a commencé (7) ; que la Résolution 1815 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe demandant à baisser le niveau d’exposition aux ondes en 2011 n’a pas été suivie d’effets et que cela finira un jour ou l’autre par se savoir ; que le problème des électrohypersensibles (EHS), dont le nombre est en augmentation en France et dans le monde, relève d’un grave déni que l’on ne pourra pas continuer à maintenir, alors qu’au nom de l’égalité des territoires et de la « modernité », on vise à supprimer les“ zones blanches” (8) ; que le Lancet (9) relayant des méta-études sur le sujet a montré que les études indépendantes des lobbys montrant la nocivité des ondes artificielles pulsées sur le Vivant – car c’est très exactement de cela qu’il s’agit – sont de plus en plus nombreuses et majoritaires. Sans parler des DAS des mobiles truqués – problème soulevé aujourd’hui en France et aux États-Unis, pour commencer (10).

    Nos cités, tout particulièrement, ne peuvent plus continuer à ressembler davantage à de vastes camps de transmission militaire avec des centaines d’antennes partout au milieu de la population. Les multiples fréquences des ondes artificielles pulsées, avec ses milliers de capteurs et terminaux, comme autant d'émetteurs-récepteurs relais, sont un réel problème de santé publique qui ne peut que dangereusement s’aggraver.

    sur une société de surveillance accrue inévitable, sujet de moins en moins controversé (11). Le tout-électronumérique, véritable sidération magique de notre époque, nous parle de “dématérialisation” et de “nuages" quasi-mystiques (12) quoique bien gris (voire rougeoyants, cf. plus bas). Mais, étendu partout, avec sa myriade de capteurs hyperconnectés, dans nos rues, le long de nos routes, et jusqu’au cœur de nos foyers – d’état d’urgence en état d’urgence, de mesures d’exception en mesures d’exception – comment ne pas avoir conscience que, au moment même où nous sommes plus que jamais tracés à notre insu, les libertés les plus fondamentales reculent à vitesse grand V dans des États qui se disent démocratiques et libéraux et n’ont de cesse de donner des leçons à ceux qui le sont moins (13).

    « Vous n’avez rien à cacher » (14). Si – notre vie la plus intime ; nous n’avons rien à vous montrer et revendiquons le droit à la déconnexion. La “naturalisation” du développement numérique tentaculaire et d’un énergivore Big Data/Moloch de données, généralement non consenties, considéré comme une évidence de fait, est un réel problème (15). Les citoyens n’ont aucunement demandé ces “innovations” numériques “progressistes” envahissantes, à grands coups de captation de données les plus personnelles (16) (et le plus grave à venir : passeport biométrique, caméras à reconnaissance faciale – l'idéologie sécuritaire ambiante et galopante rognant nos libertés fondamentales). Tout leur est imposé par une technocratie éloignée de leur existence quotidienne depuis son Olympe hautain hanté de doctes experts au nombre très réduit, en sachant bien davantage que tout le reste de la populace forcément ignorante (17). Quant à la sphère politique qui les tient pour des oracles, elle est de plus en plus sous la coupe des lobbys industriels et financiers, qui a assujetti massivement nos médias, et a perdu la “confiance” des citoyens alors qu’elle la réclame pourtant à grands coups de slogans à tous les niveaux, de l’Europe aux municipalités en passant par l’école (18). Tous surveillés et suspects, numériquement contrôlés et infantilisés pour notre bien, notre sécurité, notre confort individuel, notre santé, notre mobilité, un meilleur apprentissage de nos enfants, notre pain et nos jeux (19) ? Cela ressemble de plus en plus à un "bonheur insoutenable" ou un "cauchemar climatisé" (20) le plus numériquement programmé.

    De nombreux citoyens de Californie, dont nous provient tout le monde du numérique avec un quart de siècle d’avance, sont en train de réagir fortement. Refus à San Francisco des caméras à reconnaissance faciale, refus accru des capteurs communicants, demande d’une école sans écrans et d’abandon de la privatisation de l’électricité, un bien commun, à une forte majorité. Pas de doute : nous sommes bien «en retard » (21) en France et en Europe. Mais il faudrait que “la start-up nation” et l’Europe (avec M. Breton à sa tête = “pantouflage” privé – public – privé : Orange – Banque Rothschild – Atos) (22) ne s’alignent pas, pour rattraper leur « retard », sur le modèle chinois de contrôle social. Ne serait-ce pas là une bonne question ? (À noter que, heureusement, des ingénieurs, des designers, commencent, ici et là, à prendre conscience du problème et commencent à sortir de leur “boîte numérique” ) .

    sur la nécessité pour une couverture globale, planétaire, de milliers de satellites en basse orbite au grand dam des sciences de l’espace avec des conséquences sur le climat et le Vivant. On nous objecte : rien à voir avec la 5G, en tant que telle, dans nos villes aujourd’hui. Peut-être, mais c’est déjà en cours pour les Américains et les Chinois en complément des zones non couvertes par la 5G. Et pour nous, demain, c’est-à-dire très vite, possiblement en appoint de saturations terrestres. Quant à la 6G, déjà envisagée comme une suite logique et immédiate à la 5G (23), savoir que MM. Charles Michel et Thierry Breton réclament l’envoi de satellites européens car nous sommes encore « en retard » sur les autres (les Chinois ont déjà commencé). Il s’agira de couvrir TOUS les territoires, forêts et océans, pour la sacro-sainte vélocité de la téléphonie mobile et de pallier l’engorgement prévisible des multiples tuyaux terrestres dans nos mégalopoles. Sur ce point, il ne peut y avoir controverse : connaissance scientifique (astronomes, astrophysiciens, météorologues) (24) versus technoscientisme (relevant d’un aveuglement fonctionnel, positiviste, déterministe, systémique, d’un savoir-faire qui ne se préoccupe nullement des conséquences induites – business and effects of new technologies as usual).

    sur la matérialité du numérique : extractivisme minier hyper-polluant dans des conditions insoutena-bles, humainement, matériellement, politiquement et moralement, loin de nos yeux rivés sur nos écrans, cause de guerres déjà, notamment en Afrique (25) ; épuisement de terres rares nécessaires au numérique high tech dont 4 ou 5 essentielles viendraient à manquer assez vite (26), tout ceci sous la coupe de la Chine qui les transforme à près de 90 %. Nos politiques ont-ils vraiment conscience de ce danger géopolitique ? Apparemment non, ce qui est plus qu’inquiétant.

    Il est à noter que le livre de Guillaume Pitron : La guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique a été préfacé par Hubert Védrine, diplomate et ancien Ministre des affaires étrangères (27).

    Mais peut-être que Elon Musk (28), l’homme le plus riche de la planète qui vassalise la NASA, et donc l’État américain, encore première puissance mondiale, trouvera-t-il sur Mars les minerais qui viendront à nous manquer pour notre pollution numérique. Ainsi la colonisation de l’espace remplacera-t-elle ironiquement celle du XVIII°, berceau de notre idée du “progrès”. Et comme les ressources de notre planète sont “finies”, on le sait et l’entend très hypocritement répéter, que les ressources de l’électro-numérique auront usé notre planète jusqu’à la corde de la biodiversité, peut-être trouveront-ils ailleurs dans l’espace un monde “illimité” à la hauteur de leur démesure (mais là-bas, ce ne sera pas terrible pour la biodiversité). Nos anciens Grecs appelaient ça l’hubris. L’hubris pour une idéologie du “progrès”, sans plus de conscience – y compris “scientifique” – multipliant les “innovations disruptives” accélérées, les unes après les autres, mue par un déterminisme mortifère, abusant d’une technologie aux pouvoirs magiques au cœur même d'une alarmante sidération générale.

    Il n’y a pas que les fréquences, les antennes, les terminaux et objets connectés qu’on empile et accumule massivement pour des changements continus sur fond d’obsolescence programmée, mais aussi l’ancien extractivisme fossile (pétrole, gaz, charbon) auquel s’ajoute le nouveau (métaux et terres rares), tout aussi fossile. Nous n’avons jamais autant retiré de ressources de la terre qu’en 2019 jusque vers l’épuisement (26, 27). Est-ce raisonnable ? Bien sûr que non.

    La 5G, avec son monde de milliers d’objets connectés, de Big data glouton, de voitures autonomes,
    ne va pas dans le sens de la sobriété et du tri sélectif électronumériques, voire de dénumérisation sectorielle à envisager très sérieusement (dégraisser, décélérer ?), auxquels nous sommes désormais obligés avec l’urgence climatique : « Le déploiement de la 5G est à remettre dans le contexte d’une croissance exponentielle des usages numériques dont les effets sur le climat sont maintenant notoires. Alors que l’urgence commande de limiter drastiquement nos usages numériques, la 5G nous éloigne à toute vitesse de cet objectif. » (29)

    Les politiques trouveront-ils un peu de lucidité quant à cette mutation ? Ne serions-nous pas passés de l’euphorie des années numériques qui ont pu apporter de l’accès à l’information et à la culture, de réels avantages et commodités, voire de réelles libertés, à l’addiction accélérée et inconsciente de ces dernières années vers un très possible asservissement généralisé ? (30) En plus d’une aberration écologique, énergétique, d’une fragilité de nos systèmes hyperconnectés, d’une fumeuse promesse de création d’emplois par milliers compensant ceux massivement et très visiblement détruits que l'on observe partout autour de soi, ainsi qu’un risque sanitaire que l’on ne pourra nier ou minimiser trop longtemps ?

    Entre les impératifs de la COP 21 et la 5G et le monde qu’elle annonce, déjà bien préparé, il faudra donc choisir et rester cohérent (31) avec la plus grande conscience, honnêteté et indépendance de jugement dans la décision politique.

    On peut alors comprendre la stratégie de ne pas vouloir tout mettre sur la table et de restreindre ainsi les enjeux du débat.

    N’en déplaise aux prometteurs du “tout-numérique” et du “solutionnisme technologique” (32), à nos startuppers et gens du numérique français et européens, toujours “en retard ” par rapport aux Américains et aux Chinois quant à “l’innovation” – qui prétendent régler nos problèmes sociétaux, énergétiques et environnementaux par le génie de leur “écosystème” (33) – les points concernant les ressources, l’extractivisme minier épouvantable (pire que dans les mines de Zola), ainsi que l’irresponsable massacre de l’espace en cours, sont IRRÉFUTABLES. On ne peut continuer à nier ainsi les faits, le réel, en une fuite en avant coupée de toute raison et vision globale des enjeux au nom d’une idée du « progrès » en crise profonde et perte de sens civilisationnel complet. Ils s’arrangeront pour aménager à la marge des solutions numériques (on nous parle de “puces low tech” et de “contrôle des usages” dans un système réticulaire et maximisé qui pousse à toutes les addictions…). Ils sauront orienter le problème d’un débat citoyen nécessaire sous des angles limités selon les intérêts à court terme de chacun : tel secteur de l’économie facilité par le tout-numérique, la vélocité des échanges de données, la “fracture numérique”, l’aménagement numérique total des services encore publics sous prétexte d’égalité ou non des territoires… Cela est déjà complexe, vu la technologie expérimentale, mais très restrictif car sans recul dans la réflexion face à la gravité d’autres enjeux sur lesquels on ne veut surtout pas réfléchir.

    Or il en va du sort d’une civilisation à l’échelle mondiale comme de celui de Gaïa, notre Terre commune à tout le Vivant. Et il faut donc, de toute urgence, que chacun fasse tomber les œillères de ses intérêts particuliers pour le bien commun, global, universel, à commencer par notre pays et nos territoires.

    D’ailleurs, un réseau si sophistiqué, réticulaire universel, risque de pousser à la concentration urbaine et à la métropolisation (34). Est-ce un “progrès” pour l’équilibre de nos territoires, l’intérêt et l’autonomie du local ? Nous sommes en droit d’en douter, à moins de nous résigner à survivre dans des mégalopoles davantage inégalitaires, les plus inhumaines, et dans l’artificialité la plus complète.

    Plus que jamais, il faut impérativement envisager des solutions low tech sous peine d'incohérence complète. Plus que jamais les décisions technologiques doivent être soumises à des collèges citoyens. Il en va de la restauration du politique, aujourd'hui en courte vue et très inquiétante déliquescence, et dont le caractère de jour en jour autoritaire s'appuie sur les nouvelles technologies numériques.

    Entre le gavage sans fin de l'Ogre à data énergivore et la sobriété écologique, il faut choisir très vite. Du Big data/Big Brother, il faut passer au Thin data localisé et citoyennement contrôlé. Quand finira-t-on par dresser un bilan lucide des 20 à 30 dernières années de notre fameuse "révolution numérique" avec ses réelles avancées, mais aussi sa part d'ombre au spectre de plus en plus large. Et ce, notamment du côté de la téléphonie mobile comme de l'envahissement d'écrans rendus quasi-obligatoires dont il faudra, au moins, de toute urgence, préserver nos enfants au cours de leur éducation et formation (25).

    La société high tech hyperconnectée avec ses machines affolées est antagoniste de la lutte contre le réchauffement climatique et va à rebours des enjeux de l'Histoire.

    Enfin, une technologie, quelle qu’elle soit, à fort impact social et environnemental, n’est « ni positive, ni négative, ni neutre ». Le 3ème terme étant systématiquement dénié ou occulté malgré ce que nous disent épistémologues des sciences et historiens des techniques (35). Il s’agit donc de débattre véritablement sur le fond d’enjeux complexes en n’essayant pas de se dédouaner par l’astuce désormais usée d’une pseudo-“démocratie participative” ou d’une “co-construction” manipulée qui ne peut plus leurrer les citoyens éclairés et informés.

     

    Association Résistance 5G – Nantes

     

    (*) Il en existe un cinquième : la promesse mirobolante de créations d’emplois alors que tout le monde peut constater autour de soi que partout où la numérisation/robotisation passe, l’emploi trépasse, y compris dans les services encore publics. Une énorme et grossière ficelle de nos multiples lobbys qui nécessiterait une investigation particulière car – sur le fond du problème – ni nos politiques, complices ou dépassés (du passé ?), ni nos médias, y compris dits "indépendants", à forte tendance technophile, voire technolâtre, ne font l’effort de s’y intéresser vraiment.


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    Dossier 5G - Fiche 1 :

     

    « Les 4 angles morts du débat sur la 5G »

    En prévision d'un possible débat public et contradictoire à Nantes, s'appuyant sur les réunions prépa-ratoires à ces débats l'Association Résistance 5G de Nantes en a analysé les manques fortuits, ou volontaires. Le public jugera, car lui est souvent moins affligé d'œillères que les technoscientistes.

     

     

    S’agissant de démocratie et de transparence, il faut délimiter les eaux bien troubles entre information argumentée et le plus largement éclairée versus propagande industrielle basée sur le déni ou l’occultation de certaines informations et problématiques non dénuée de conflits d’intérêts à courte vue.

     

    Nous savons très bien comment fonctionne la 5G (la vraie puisqu’on nous propose de la 4G++ en un premier temps ou carrément de la fausse 5G (1)) et connaissons par cœur la propagande des opérateurs. Et justement, cette propagande a bien des failles, ne prend pas en compte tout une série d’impacts, toute la chaîne des tenants et aboutissants, de l’extraction minière jusqu’au rebut après recyclage puisque tout ne sera pas recyclable, loin de là, pour ne parler que de ce seul très gros problème (2).

     

    Il apparaît clairement que la « connaissance technoscientiste » du monde numérique saucissonne le problème. Elle ne veut retenir que quelques aspects d’un tout, en omettant systématiquement des causalités bien réelles, très matérielles, et des conséquences diverses qui pourraient être dommageables, à forte probabilité.

     

    Bien plus que prendre parti « pour » ou « contre », il s’agit de tout mettre sur la table de la discussion quant aux réels enjeux, avantages et risques potentiels qu’une « innovation technologique » peut susciter. Il serait très difficile de revenir en arrière si dégâts il y avait – nous le savons déjà – dans des sociétés et une civilisation mondiale déjà bien malades et dangereusement conflictuelles. C’est donc, plus que jamais, le moment de faire le point en toute conscience des enjeux.

     

    Nous voyons 4 angles morts chez nos promoteurs de « l’innovation techno-numérique » à très forte demande d’énergie dont la 5G est un marqueur et accélérateur:

     

    sur la santé étendue à tout le Vivant, objet de controverse scientifique. Nous retrouvons exactement le même schème historique que pour l’amiante, le tabac, les pesticides, les néoniticotinoïdes, les perturbateurs endocriniens, les particules fines… (3) Le déni sur cette question est et restera officiellement institué au vu des intérêts colossaux en jeu. Alors, toutes et tous seront davantage exposés à
    l’exposome, et pour longtemps.(4)

    Le problème avec la 5G (Thierry Breton nous annonce déjà la 6G…) est que non seulement on va accumuler les fréquences dans notre environnement, mais que l’on va être obligé de monter en puissance d’émission, il ne peut pas en aller autrement. Quant au problème des ondes millimétriques, il n’y a pas tant d’inconnu que cela (4). Savoir que les assureurs ont déjà intégré le fait que de réels problèmes de santé sont désormais à envisager et que cela va finir un jour ou l’autre par basculer dans l’opinion publique comme pour les exemples cités ci-dessus – c’est ce qu’ils ont compris et anticipé (5) ; que la demande civile de transparence et la mise en question d’organismes à fort conflit d’intérêts telle l’ICNIRP (et l’OMS) a commencé (6) ; que la Résolution 1815 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe demandant à baisser le niveau d’exposition aux ondes n’a pas été suivie d’effets et que cela finira un jour ou l’autre par se savoir ; que le problème des électrohypersensibles (EHS), dont le nombre est en augmentation en France et dans le monde, relève d’un grave déni que l’on ne pourra pas continuer à maintenir, alors qu’au nom de l’égalité des territoires et de la « modernité », on vise à supprimer les « zones blanches » (7) ; que le Lancet (8) relayant des méta-études sur le sujet a montré que les études indépendantes des lobbys montrant la nocivité des ondes artificielles pulsées sur le vivant – car c’est très exactement de cela qu’il s’agit – sont de plus en plus nombreuses et majoritaires. Sans parler des DAS des mobiles truqués – problème soulevé aujourd’hui en France et aux États-Unis, pour commencer (9).

    sur une société de surveillance accrue inévitable, sujet de moins en moins controversé (10). Le tout-numérique, véritable sidération magique de notre époque, nous parle de « dématérialisation » et de « nuages » quasi-mystiques (11) quoique bien gris (voire rougeoyants, cf. plus bas). Mais, étendue partout jusqu’au cœur de nos foyers – d’état d’urgence en état d’urgence, de mesures d’exception en mesures d’exception –, comment ne pas avoir conscience que les libertés les plus fondamentales reculent à vitesse grand V dans des États qui se disent démocratiques et libéraux et n’ont de cesse de donner des leçons à ceux qui le sont moins (12). « Vous n’avez rien à cacher ». Si –, notre vie la plus intime ; nous n’avons rien à vous montrer et revendiquons le droit à la déconnexion. La « naturalisation » du développement numérique tentaculaire et du Big Data/Moloch de données, généralement non consenties, considéré comme une évidence de fait, est un réel problème.(13) Les citoyens n’ont aucunement demandé ces « innovations » numériques « progressistes » envahissantes, à grands coups de captation de données les plus personnelles. Tout leur est imposé par une technocratie éloignée de leur existence quotidienne depuis son Olympe lointain, et une sphère politique de plus en plus sous la coupe des lobbys industriels et financiers, et qui a perdu la « confiance » des citoyens alors qu’elle la réclame pourtant à grands coups de slogans (à tous les niveaux). (14) Tous surveillés et suspects, contrôlés pour notre bien, notre sécurité, notre confort individuel, notre santé, notre mobilité, notre pain et nos jeux ? (15) Cela y ressemble de plus en plus.

     

    De nombreux citoyens de Californie, dont nous provient tout le monde du numérique avec un quart de siècle d’avance, sont en train de réagir fortement. Refus à San Francisco des caméras à reconnaissance faciale, refus accru des capteurs communicants, demande d’une école sans écrans et d’abandon des privatisations de l’électricité, un bien commun, à une forte majorité. Pas de doute : nous sommes bien en retard en France et en Europe. Mais il faudrait que « la start-up nation » et l’Europe (avec M. Breton à sa tête = « pantouflage » du public au privé : Orange - Banque Rothschild – Atos (16)) ne s’alignent pas, pour rattraper leur « retard », sur le modèle chinois. Ne serait-ce pas là une bonne question ? (À noter que, heureusement, des ingénieurs, des designers, commencent, ici et là, à prendre conscience du problème et commencent à sortir de leur « boîte numérique » (2)).

     

    sur la nécessité pour une couverture globale, planétaire, de milliers de satellites en basse orbite au grand dam des sciences de l’espace. On nous objecte : rien à voir avec la 5G, en tant que telle, dans nos villes aujourd’hui. Mais c’est déjà en cours pour les Américains (au moins). Et pour nous, demain ou après-demain, c'est-à-dire très vite et très probablement.Quant à la 6G, déjà envisagée comme une suite logique et immédiate à la 5G, savoir que MM. Charles Michel et Thierry Breton réclament l’envoi de satellites européens car nous sommes encore « en retard » sur les autres (les Chinois ont déjà commencé). Il s’agira de couvrir TOUS les territoires, forêts et océans, et de pallier l’engorgement prévisible des multiples tuyaux terrestres dans nos mégalopoles. Sur ce point, il ne peut y avoir controverse : connaissance scientifique (astronomes, astrophysiciens, météoro-logues) versus technoscience (relevant d’un aveuglement fonctionnel, positiviste, déterministe, systémique, d’un savoir-faire qui ne se préoccupe nullement des conséquences induites ?) (17); ( business and effects of new technologies as usual)

     

    sur la matérialité du numérique : extractivisme minier hyper-polluant dans des conditions insoutenables, physiquement, matériellement et moralement, loin de nos yeux rivés sur nos écrans, cause de guerres déjà, notamment en Afrique (17) ; épuisement de terres rares nécessaires au numérique high tech dont 3 ou 4 essentielles viendraient à manquer assez vite (18) : tout ceci sous la coupe de la Chine qui les transforme à plus de 90 %. Nos politiques ont-ils vraiment conscience de ce danger ? Évidemment non, ce qui est plus qu’inquiétant.

     

    Il est à noter que le livre de Guillaume Pitron : La guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique (20) a été préfacé par Hubert Védrine, diplomate et ancien Ministre des affaires étrangères.

     Mais peut-être que Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète qui vassalise la NASA, et donc l’État américain, encore première puissance mondiale, trouvera-t-il sur Mars les minerais qui viendront à nous manquer pour notre pollution numérique 24. Ainsi la colonisation de l’espace remplacera-t-elle ironiquement celle du XVIII°, berceau de notre idée du « progrès ». Et comme les ressources de notre planète sont « finies », on le sait et l’entend très hypocritement répété, que les ressources de l’électronumérique auront usé notre planète jusqu’à la corde de la biodiversité, peut-être trouveront-ils ailleurs dans l’espace un monde « ilimité » à la hauteur de leur démesure (mais là-bas, ce ne sera pas terrible pour la biodiversité). Nos anciens Grecs appelaient ça l’hubris. L’hubris pour une idéologie du « progrès », sans plus de CONSCIENCE, multipliant les « projets »les uns après les autres, de plus en plus vite, mu par un déterminisme aveugle et mortifère abusant d’une technologie aux pouvoirs magiques.

    Il n’y a pas que les fréquences, les antennes, les terminaux et objets connectés qu’on empile et accumule massivement pour des changements continus sur fond d’obsolescence programmée, mais aussi l’ancien extractivisme fossile (pétrole, gaz, charbon) auquel s’ajoute le nouveau (métaux et terres rares), tout aussi fossile. Nous n’avons jamais autant retiré de ressources de la terre qu’en 2019 jusque vers l’épuisement (19, 20). Est-ce raisonnable ? Bien sûr que non.

     

    La 5G, avec son monde de milliers d’objets connectés, de Big data énergivore, ne va pas dans le sens de la sobriété et du tri sélectif numériques auxquels nous sommes désormais obligés avec l’urgence climatique : « Le déploiement de la 5G est à remettre dans le contexte d’une croissance exponentielle des usages numériques dont les effets sur le climat sont maintenant notoires. Alors que l’urgence commande de limiter drastiquement nos usages numériques, la 5G nous éloigne à toute vitesse de cet objectif » (21).

     

    Les politiques trouveront-ils un peu de lucidité quant à cette mutation ? Ne serions-nous pas passés de l’euphorie des années numériques qui ont pu apporter de l’accès à l’information et à la culture, de réels avantages et commodités, voire de réelles libertés, à l’addiction accélérée et inconsciente de ces dernières années vers un très possible asservissement généralisé (22) ? En plus d’une aberration écologique, énergétique, d’une fragilité de nos systèmes hyperconnectés et d’un risque sanitaire que l’on ne pourra nier ou minimiser trop longtemps ?

     

    Entre les impératifs de la COP 21 et la 5G et le monde qu’elle annonce, il faudra donc choisir et rester cohérent avec la plus grande conscience, honnêteté et indépendance de jugement dans la décision politique.

     

    On peut alors comprendre les évitements de toutes sortes à instaurer un vrai débat démocratique en ayant mis TOUT sur la table.

     

    N’en déplaise aux prometteurs du « tout-numérique » et du « solutionnisme technologique », à nos startuppers et gens du numérique français et européens, toujours « en retard » par rapport aux Américains et aux Chinois quant à « l’innovation » – qui prétendent régler nos problèmes sociétaux, énergétiques et environnementaux –, les points concernant les ressources, l’extractivisme minier ainsi que l’irresponsable massacre de l’espace en cours, sont IRRÉFUTABLES. On ne peut continuer à nier ainsi les faits, le réel, en une fuite en avant coupée de toute raison et vision globale des enjeux. Ils s’arrangeront pour aménager à la marge des solutions numériques (on nous parle de « puces low tech » et de « contrôle des usages » dans un système réticulaire et maximisé qui pousse à toutes les addictions…). Ils sauront orienter le problème d’un débat citoyen nécessaire sous des angles limités selon les intérêts à court terme de chacun : l’économie facilitée par le tout-numérique, la vélocité des échanges de données, la « fracture numérique », l’égalité ou non des territoires… Cela est déjà complexe, vu la technologie expérimentale, mais très restrictif face à la gravité d’autres enjeux que l’on ne veut surtout pas voir car bien dérangeant pour beaucoup trop de personnes, bien peu conscientes, dépassées par les enjeux multiples, ou immédiatement intéressées mais à courte vue. Or il en va du sort d’une civilisation à l’échelle mondiale comme de celui de Gaïa, notre Terre commune à tout le Vivant. Et il faut donc, de toute urgence, que chacun fasse tomber les œillères de ses intérêts particuliers pour le bien commun, à commencer par notre pays et nos territoires.

     

    D’ailleurs, un réseau si sophistiqué et centralisé, réticulaire universel, risque de pousser à la concentration urbaine et à la métropolisation (23). Est-ce un « progrès » pour l’équilibre de nos territoires ? Nous sommes en droit d’en douter, à moins d’accepter que nous vivions tous dans des mégalopoles les plus inégalitaires, les plus inhumaines, et dans l’artificialité la plus complète.

     

    Enfin, une technologie, quelle qu’elle soit, à fort impact social et environnemental, n’est « ni positive, ni négative, ni neutre ». Le 3ème terme étant systématiquement dénié ou occulté malgré ce que nous disent épistémologues des sciences et historiens des techniques (24).Il s’agit donc de débattre véritablement sur le fond d’enjeux complexes en n’essayant pas de se dédouaner par l’astuce désormais usée d’une pseudo-« démocratie participative » ou d’une « co-construction » qui ne peut plus leurrer les citoyens informés.

     

    Association Résistance 5G – Nantes

     

     

     

    (1) cf. Yan Serra, Le MagIT : https://www.lemagit.fr/actualites/252495071/En-trois-mois-les-operateurs-ont-deja-installe-7929-fausses-antennes-5G

    (2) cf. La Controverse de la 5G de Gauthier Roussilhe ; « Stopper la 5G – partage, prise de conscience » par des cadres de l’opérateur Orange ; Guillaume Pitron (ouvrage cité) ; Philippe Bihouix (ouvrages cités).

    (3) L’effet de financement ou « funding effect » (« effet de financement ») est connu. Les auteurs d’un article scientifique doivent y mentionner leurs éventuels conflits d’intérêts. Ils le font en général, mais pas toujours ou très incomplètement. Le livre de Stéphane Foucart La fabrique du mensonge ; comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger, Folio 2013, en donne de nombreux exemples. À quoi s’ajoute la méthode voisine, pratique coutumière des industriels, « la fabrique du doute » : le financement de scientifiques ou d’organismes complices soi-disant « indépendants » pour tenter de discréditer les études réellement indépendantes pouvant desservir leurs intérêts.

    (4) Contrairement à ce que dit l’ANSES, les effets des ondes millimétriques sont documentés dans la littérature scientifique, notamment par les armées (confidentiel, mais certains documents ont été déclassifiés). Et ce n’est pas rassurant :

    https://zero5g.com/.../1972-naval-medical-research.../

    https://zero5g.com/wp-content/uploads/2017/08/750271.pdf ; Rapport du Dr. Richard Albanese de la base aérienne de Brooks en liaison avec PAVE PAWS rapporté dans Microwave News en 2002 : « Lorsque des impulsions électromagnétiques extrêmement courtes pénètrent dans le corps, il se passe quelque chose d'autre : les charges mobiles elles-mêmes deviennent de petites antennes qui rayonnent le champ électromagnétique et l'envoient plus profondément dans le corps. Ces ondes ré-irradiées sont appelées « précurseurs de Brillouin ».

    Cf. aussi « Les Radars civils et militaires et la 5G », source : Pierre Le Ruz, Docteur en
    physiologie animale, ancien Président du CRIIREM, qui rapporte que le problème a été
    publiquement abordé, et communément, par des organismes nationaux et internationaux :
    « Dans le cadre des études sur les Radars et leur fréquence par la DGRST et la DRFT du
    Ministère des Armées, les différentes fréquences Radars sont répertoriées comme appartenant à la future 5G :

    - Dès 1980, le symposium international « Electronics Waves ans Biology » de Jouy-en-Josas
    organisé par l’Union Radio Scientifique Internationale (URSI), le CNRS, l’International Radiation Protection Association (IRPA), la Bioelectromagnetics Society (RMS, USA) et l’OMS, faisait état de résultats alarmants concernant les effets athermiques des rayonnements émis par les Radars. Le Bureau international du Travail (BIT) de Genève dans son opuscule 57 sur la protection des travailleurs contre les rayonnements des hyper-fréquences des Radarsindiquent que les effets athermiques probables chez l’homme correspondent à ceux prouvés par l’expérimentation animale, notamment pour ce qui est des impacts sur l’œil, l’audition, sur la reproduction et les effets génétiques. Finalement le BIT concluant que les effets observés et les effets probables doivent être considérés comme dangereux et donc que la sécurité sanitaire devait être renforcé par un facteur additionnel.
    Aujourd’hui, le Rapport de l’Ambassade américaine à Moscou est déclassifié. Il révèle que les employés avaient été exposés chroniquement pendant 9 heures par jour à de faibles signaux radars allant de 9 à 10 V/m. (…)
    Les fréquences émises par la 5G sont très proches des fréquences émises par l’aéronautique,
    l’aérospatiale, la navigation maritime, les satellites et les Radars météorologiques. Des
    possibilités de dysfonctionnements CEM impliquant des phénomènes de résonance sont
    prévisibles et doivent être prises en compte. De plus, des appareils électriques et électroniques fonctionnant dans l’environnement proche peuvent être aussi affectés, comme les appareils d’assistance médicale tels que stimulateurs cardiaques ou pacemakers, pompes à médicaments, dispositifs intracrâniens et auditifs… »

    Communication le 20.01.2021 du Dr Dominique Tripodi, MD, PhD en biologie de la Santé, chef de service Pathologies Professionnelles et Environnementales au CHU de Nantes : « Il apparaît dans le rapport préliminaire issu des groupes de travail que « les ondes de haute fréquence de type 5G passeront moins la barrière cutanée »; ceci est décrit sous l’appellation « effet de peau ou effet Kelvin », théorie sous tendue des modélisations mathématiques de pénétration des CEM à travers les métaux et les tissus biologiques par extrapolation; or : a) la peau au niveau de l’épiderme (couche la plus superficielle) contient des cellules jeunes immatures et matures : kératinocytes, mélanocytes, et peut contenir des cellules de l’immunité, globules blancs, lymphocytes (CD4, CD8), cellules dendritiques qui peuvent rejoindre la circulation générale, les ganglions lymphatiques, qui pourraient subir des effets des RI et RNI ; b) les CEM de hautes fréquences, qui passeront à travers la couche épidermique, entreront en résonance avec notre matériel génétique dont la taille est de l'ordre du nanomètre. Pour information, la taille d'un chromosome humain est d'environ 7 micromètres, un gène peut mesurer 1 à 10 nm, 0.34 nm séparent deux nucléotides; par comparaison un virus tel le coronavirus mesure environ 120 nm. L’épaisseur de l’épiderme humain est quant à elle de 40 µm à 6 mm selon sa localisation anatomique. Il s’agit d’éléments de réflexion qu'il faudra approfondir. »

    Il ne s’agit donc pas d’un simple contact ("thermique") à la surface de notre peau…

     

    (5) Groupe des Assurances franco-suisses (rapport de 1997) ; « On doit à présent s’attendre, sur la base des connaissances actuelles, à la possibilité que les champs électromagnétiques se révèlent plus dangereux qu’on ne l’imaginait, suite aux résultats de la recherche scientifique ; s’attendre à ce que les champs électromagnétiques de faible intensité puissent, contre toute attente, s’avérer dangereux – tout comme les fibres d’amiante se sont révélées nocives au fil des ans » ; Rapport de la Lloyds of London (réassureur), 2010 : « Le danger avec les champs électromagnétiques et les rayonnements radiofréquences est que, comme l'amiante, l'exposition à laquelle les assureurs sont confrontés est largement sous-estimée et pourrait croître de façon exponentielle et être avec nous pour de nombreuses années. » La Lloyds préconise donc aux assurances de ne pas couvrir les demandes d'indemnisation liées aux rayonnements radiofréquences.

     

    (6) cf. le Rapport auprès du Parlement européen des députés Michèle Rivasi et Klaus Buchner : ICNIRP : Conflits d’intérêts, 5G et Capture réglementaire, juin 2020 : https://www.michele-rivasi.eu/wp-content/uploads/2020/06/ICNIRP-rapport-FR-FINAL-JUIN-2020.pdf

    (7) Si la controverse scientifique porte sur le fait de savoir si les ondes et champs électromagnétiques et radiofréquences, s’accumulant dans notre environnement, sont « cancérigènes peut-être » (catégorie 2B, officiellement aujourd’hui) ou visant à passer en 2A ou même 1 comme des chercheurs du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) le pensent, on ne peut nier la réalité (en partie reconnue) de l’électrohypersensibilité. L’ANSES a fini par reconnaître qu’il y a plus de 3 millions d’EHS en France. Il y en a beaucoup plus dans d’autres pays comme à Stockholm, par exemple (ville-test d’Ericsson, ce n’est peut-être pas un hasard). Ceci est dû à la « mobilité numérique » : prolifération des antennes-relais, mobiles, wifi, bluetooth, capteurs communicants imposés etc. C’est donc le problème de santé publique le plus actuel s’ajoutant aux autres nombreux toujours plus ou moins dans le déni : particules fines, pesticides etc. Comme les gens ne tombent pas comme des mouches, tout comme les fumeurs, les citadins, les mangeurs de nourriture industrielle etc., et comme il s’agit d’une addiction collective, il est normal que les lobbys cultivent ce déni. Nous ferons remarquer que ce déni est, hélas, partagé par certains critiques de la 5G. Tant qu’eux ou leurs proches ne sont pas atteints, ils fermeront les yeux et ne tiendront surtout pas à faire un effort d’information. Difficile de ne pas voir que nous sommes tous, plus ou moins, dans la sidération magique du tout-numérique dont l’instrument-clé est le mobile.

     

    Il faudra donc impérativement que les territoires, les départements, réservent des zones blanches.

     

    Rappelons ce point de la la Résolution 1815 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui recommande aux États membres : « 8.1.4 de porter une attention particulière aux personnes « électrosensibles » atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des « zones blanches » non couvertes par les réseaux sans fil ».

    Cest donc un devoir de protection sanitaire pour les pouvoirs publics.

     

    (8) cf. https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196%2818%2930221-3/fulltext ; les dernières méta-études sur le sujet dont : https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/ehp.9149

     

    (9) cf. Phonegate du Dr Arazi ; Chicago Tribune ; Le Département de la Justice californienne.

     

    (10) cf. Shoshana Zuboff ; la Quadrature du net ; le rapport du Cabinet Gartner, entre autres.

     

    (11) « L’écologie numérique rejoue la fiction de l’énergie pure et immaculée que jouait au XIX° siècle l’électricité. » La servitude électrique, du rêve de liberté à la prison numérique, Gérard Dubey & Alain Gras, Seuil Anthropocène, janvier 2021.

     

    (12) cf. Sans la liberté, François Sureau, Tracts Gallimard, 2019.

     

    (13) « D’une certaine manière, la fée numérique promet à peu près la même chose que sa mère, la fée électricité. Elle entretient et nourrit la même illusion d’un monde hors-sol enfin délivré des pesanteurs terrestres et de ses pollutions. (…) Avec le numérique il s’agit cette fois de conformer l’existence tout entière à cette abstraction en nourrissant l’illusion d’une vie hors-sol, de surcroît durable. Les conséquences d’une telle « décision» hypothèquent l’avenir de la Terre, bien entendu, mais aussi, de façon plus tangible et immédiate, le principe même de liberté à la source de tout monde humain et de toute culture. En s’emparant de la sphère sociale et des relations interpersonnelles, l’hyperconnexion numérique a peu à peu annexé ce qui restait encore en marge des grands systèmes techniques. Le mystère de la fée électricité n’a fait que s’épaissir un peu plus et se refermer sur lui-même. » Gérard Dubey & Alain Gras (ouvrage cité).

     

    (14) « Se dessine ainsi un avenir préparé dans des officines où le mot « liberté » n’a pas cours car règne la sainte innovation, telle la 5G contre laquelle il est interdit de protester au nom d’un vain progrès que personne n’ose plus définir. La croissance n’est plus que le spectre famélique d’une belle idée, le progrès, imaginée par la raison humaniste au début de cette histoire de l’Anthropocène. Et derrière les besoins satisfaits, se cache maintenant de manière insidieuse des moyens de contrôle social. Comme l’avait déjà prévu Hanna Arendt, public et privé se confondent. Ce mouvement accompagne aussi un réarmement mondial ou ladite intelligence artificielle fera naître dans la nuit de la conscience citoyenne, de nouveaux monstres terrifiants. », idem.

     

    (15) cf. le documentaire d’Arte 7 milliards de suspects : https://www.arte.tv/fr/videos/083310-000-A/tous-surveilles-7-milliards-de-suspects/

     

    (16) cf. 5G mon amour, Nicolas Bérard, Le Passager clandestin/L’Âge de faire, 2020

     

    (17) cf. Appel de 2000 astronomes et de l’Union astronomique internationale pour la protection du ciel :

     

    https://astronomersappeal.wordpress.com/?fbclid=IwAR0aYFp4cxE1E84zis7Qt4p1kum3qe_EuK43gINN8_ZJbrxkuETlsBvDgWA ; « La planète entière dans une bulle électromagnétique 5G ? »:https://www.youtube.com/watch?v=dBnfOxI2nOk ; https://www.lemonde.fr/blog/autourduciel/tag/appel-des-astronomes-et-de-lunion-astronomique-internationale/

     

    (18) https://www.portablesdusang.com/ ;

    https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=kf2udOxd5VA : Du sang dans nos cellulaires Radio Canada/TV5/RTS ; China Labour watch ; Rapport Amnesty international, janvier 2016 ; Guillaume Pitron (ouvrage cité) ; On achève bien les enfants, écrans et barbarie numérique, Fabien Lebrun, Le Bord de l’eau, 2020.

     

    (19) cf. Philippe Bihouix : L’Âge des low tech ; Le bonheur était pour demain, Anthropocène, Seuil.

     

    (20) « La transition énergétique et numérique va encore nécessiter la mise en service de constellations de satellites (…), des légions de supercalculateurs pour analyser le déluge de données (…), des millions de terminaux informatiques, quantité de stockage de données, des milliards de tablettes, smartphones et autres objets connectés dont il faudra recharger les batteries… La prétendue marche heureuse vers l’âge de la dématérialisation n’est donc qu’une vaste tromperie. (…) Peut-être à cause de la formidable erreur originelle dont nous semble pâtir la transition énergétique et numérique : elle a été pensée hors-sol.(…) En exigeant de la terre un nouveau tribut, nous remplaçons notre dépendance au pétrole par une autre accoutumance, celle aux métaux rares… Au fond, nous ne réglons en rien le défi de l’impact de l’activité humaine sur les écosystèmes ; nous ne faisons que le déplacer. » La guerre des métaux rares, Les Liens qui libèrent, 2018

     

    (21) cf. Yaël Benayoun & Irénée Régnault : Technologies partout, démocratie nulle part, Fyp, 2020.

     

    (22) cf. La Siliconisation du monde et L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle, Éric Sadin, L’Échappée, 2016 et 2018.

     

    (23) cf. Les métropoles barbares, Guillaume Faburel, Le passager clandestin, 2018.

     

    (24) cf. Melvin Kranzberg, David Noble, François Jarrige, entre autres.

     


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    Lettre officielle de l'Association à Madame Johanna Rolland

     

     

     

    20 rue de Touraine

    44000 Nantes

    resistance5Gnantes@protonmail.com

    06 65 79 25 05

    06 75 43 74 80

     

    Référent pour la France de Stop 5G International :

    stop5ginternational.org

    Membre de la Coordination européenne anti-5G

    Membre de European Citizen’s Initiative (ECI) Attention 5G

     

    http://assoc-resistance5g-nantes.eklablog.com/

     

     

    Nantes, le 07 novembre 2020

     

     

    Madame, Monsieur le Maire.

     

    L’opérateur Orange annonce dans la presse, non sans une certaine arrogance de la part de son Directeur régional M. Jacobs (« On ne peut nous interdire d’aller chez nous »), la mise en service imminente de la 5G sur Nantes et sa métropole et s’empresse d’y poser ses antennes.

     

    Si M. Jacobs se sent chez lui, c’est parce qu’il s’est vu encouragé par le gouvernement qui a décidé d’accélérer le déploiement de la 5G, de passer outre la proposition de la Convention citoyenne sur le climat, refusant d’attendre les mesures d’impact sanitaire en cours d’étude, sans parler de l’impact environnemental problématique qui ne semble pas du tout être le souci des signataires des accords de la COP21 de Paris.

     

    Des maires, comme ceux de Nantes, Rezé et Saint-Herblain suivant d’autres dans le pays, ont décrété un moratoire qui, s’il n’a pas de valeur juridique, n’en est pas moins un signe symbolique fort pour dénoncer le coup de force gouvernemental et le total déni de démocratie.

     

    Nous avons interpellé des élus de Nantes Métropole devant la Cité des Congrès le 15 octobre pour leur demander de proclamer un moratoire étendu à toute la Métropole.

     

    Nous souhaitons donc vivement que des maires, autres que les trois déjà cités, s’associent au moratoire et le fasse publiquement savoir.

     

    Un moratoire est une pause (concernant notamment l’implantation d’antennes) que l'on peut supposer salutaire dans l'attente de l'étude officielle de l’ANSES. Mais, vu l'extrême gravité des enjeux sociétaux, sanitaires, énergétiques, environnementaux de tout un système technologique qui perturbera inévitablement chaque parcelle de nos existences et portera atteinte à nos libertés (d'après les projections des professionnels, les données liées à la surveillance pourraient représenter 70% du trafic de la 5G dans les prochaines années), ne croyez-vous pas que Nantes s’honorerait aussi d'organiser un débat contradictoire largement ouvert au public et aux médias (eux-mêmes mal informés ou répétant sans la moindre distance critique le discours promotionnel des opérateurs) ?

     

    Notre démocratie, de plus en plus malade, y gagnerait assurément.

     

    Bien respectueusement,

     

    Association Résistance 5G Nantes


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  • Le 26 septembre, les Nantais ont à nouveau manifesté non leur indignation, mais leur OPPOSITION à la 5G ; COVID oblige, sur les photos on en voit moins à la fois, en raison des obligations de distanciation et des gestes barrières.

    Cela ne les a pas empêchés d'inviter les statues de Nantes à partager leurs préoccupations, ainsi de celles de la Loire et ses affluents, place Royale.

     

    Place Royale, la Loire dit non

     

    Ce fut le cas aussi de l'homme du Pas de Côté

     

    Le Pas de Côté dit non

     

    Ainsi que de la Duchesse Anne (renommée AnnAmish pour l'occasion)

     

    La Duchesse Anne dit non

     

    Bien entendu Charles de Gaulle était présent

     

    De Gaulle dit NON à la 5G

     

    ainsi qu'Aristide Briand

     

    Aristide Briand dit non à la 5G

     

    Même nos grands-pères les Poilus ont ressorti leurs armes

     

    les Poilus disent non, et le montrent

     

    Plus que jamais, il va falloir que les rares personnalités qui auront l'utilité de la 5G acceptent de comprendre que nous n'allons pas tout démolir pour eux. Pour rappel ce sera un gouffre d'énergie et de ressources minières parfois rares, de très nombreux scientifiques se dressent pour dire non à une innovation qui les empêchera de continuer leurs travaux par des interférences directes ou indirectes, même l'armée, qui en bénéficiera un peu, bougonnera parce que ces fréquences que s'accapare la 5G, c'est elle jusqu'à présent qui s'en servait pour d'autres usages. Même des médecins et biologistes s'inquiètent que l’innocuité à très court et moyen termes de ce vaste réseau d'ondes pulsées n'ait jamais été officiellement et de façon transparente testée.

     

    Cette fois-ci vingt-cinq pays dans le monde auront vu sur leur sol des manifestations, ce 26 septembre, pour rappeler qu'un jour l'innovation à tout prix peut se retourner contre ses laudateurs. Plusieurs villes françaises s'y sont jointes.

     Voici le lien vers ce qui s'est fait ailleurs :

    https://stop5ginternational.org/5g-protest-day-september-26th-2020/


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  • R E C T I F I C A T I F

    LE   26  SEPTEMBRE

     

    De plus en plus apparaissent  des résolutions, voire des arrêtés pour mettre en place des moratoires sur la continuation des mises en place de nouveaux réémetteurs souvent très petits en taille, mais pas en désagréments. Ils émanent de collectivités, communes, départements, communautés de communes. Bien entendu, des préfets sous les ordres de l'État, lui-même inféodé aux Grandes Entreprises, attaquent ces moratoires.

    La résistance grandit malgré ces mesures vexatoires, anti-démocratiques. C'est au point que, malgré les efforts gouvernementaux pour restreindre les contacts entre les personnes, à nouveau (pour la quatrième fois) est organisée une journée INTERNATIONALE de protestation sous l'égide des scientifiques internationaux qui avaient poussé un cri d'alarme collectif dès 2017.

    Cette journée mondiale aura lieu le 26 septembre. Dès à présent l'Association Résistance 5G de Nantes convie à la concertation avec les habitants de Nantes-Métropole  pour un rassemblement respectant les consignes de non-contact, ce qui complique un peu. Ce sera à nouveau une occasion pour venir expliquer ce qu'est exactement la 5G, ses différences avec les autres normes de communi-cation sans fil, ses avantages avancés, ses inconvénients décelés (y compris, et c'est pourtant important, un gros bond en consommation d'énergie, l'équivalent de trois tranches de centrales nucléaires : un paradoxe en ces temps où sont mises en avant la frugalité et l'économie d'énergie).

    Bientôt seront précisées les modalités de cette nouvelle journée où Nantes, la fois précédente, avait été assez peu suivie en France par d'autres villes pour des raisons d'épidémie. Il est nécessaire de dénoncer cette création toute artificielle d'un nouveau "besoin" pour quelque chose de pratiquement inutile pour le grand public, dont les conséquences sont bien peu analysées par les Grands Médias.

     

    La 5G est de plus en  plus montrée du doigt : rendez-vous le 26 septembre

     

     

    Association Résistance 5G Nantes : resistance5Gnantes@gmail.com http://5gdesert.eklablog.com/

    Facebook Résistance 5G Nantes

    collectif-nantes1-antilinky5G@protonmail.com / 44contrelinky@gmail.com 

     


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